Voyage Asturies-Galice : Sur les pas de St Jacques de Compostelle...

Voyage en Espagne du 8 au 15 septembre 2019

Dimanche 8 Septembre

Départ : dans la nuit de samedi à dimanche. RV avec Simone et Denis à 0h15 : drôle d’heure pour fixer un RV. Non ?!? Ahah 😊. Nous sommes fins prêts pour la grande aventure !  Départ du bus à 1h15 de TOMBLAINE, direction MULHOUSE-BALE pour prendre l’avion. Sur le départ, Didier et Patricia, Marie-Carmen et Jean-Michel, Simone et Denis, Magalie, Jacqueline, Marie-Line et Bruno. Nous avons très peu dormi, voire même pas dormi du tout (!!!) mais sommes arrivés à SAINT JACQUES DE COMPOSTELLE à 9h15, motivés et avec un beau ciel bleu. Pas de petit dej dans l’avion, pour cause de compagnie low cost mais nous avions quelques réserves dans nos sacs et Magalie avait ramené de bonnes madeleines de Commercy (ou de Liverdun ?!?☺☺☺) qu’elle a partagé avec ses amis gogos. Nous avons pu boire un café à l’aéroport. Aéroport de SANTIAGO, pas la peine de chercher St Jacques de Compostelle ! En espagnol, c’est SANTIAGO. Première nouvelle ! 😉

Nous avons ensuite pris le bus pour aller visiter la ville de LUGO où nous avons mangé à midi. Nous avons fait la connaissance de notre guide ANTONIO, dit TONIO. On rigole bien car même si notre guide nous parle français, il a un fort accent espagnol et les inversions de mots sont assez courantes donc il faut rester attentifs et essayer de suivre !  Un POISSON et non un POISON, etc.

Ceci-dit si j’étais capable de parler espagnol comme lui parle français, je serai ravie. Mais malheureusement, l’espagnol n’a jamais été mon fort et mes études de cette langue très limitée. Au secours Marie-Carmen !

Nous sommes allés également faire un petit tour à Cudillero pour découvrir ce un petit village de pêcheurs connu pour être le plus pittoresque des Asturies.

Les 335 km de bus de l’après-midi, nous conduisirent à Noreña, ville des Asturies où se trouvait notre hôtel. Arrivée 18h15. Nous étions contents de récupérer nos chambres après un voyage agréable mais un peu long quand même ! 😉

Magalie a eu droit à son menu spécial sans épice, pas trop gras, pas trop salé, pas trop sucré bref : du genre, je ne mange pas grand-chose pour éviter d’être malade.

Lundi 9 Septembre : Visites d’Oviedo et de Cavadonga

Ce matin, visite guidée d’Oviedo, capitale des Asturies, et de sa cathédrale du Saint Sauveur (en espagnol : San Salvador d'Oviedo), passage obligé au Xème siècle pour aller à SAINT JACQUES DE COMPOSTELLE. La légende prétend que le roi Fruela I^er des Asturies étaient partis chasser avec ses amis, ils se sont arrêtés pour manger dans un lieu idyllique, approximativement à l'emplacement actuel de la ville d'Oviedo. Au cours de la conversation, la question « Dans quel lieu vas-tu construire la ville qui sera la cour ? » fut posée au roi. Il répondit en latin : « Ubi edo » qui signifie « (Là) où je mange ». De là viendrait le nom de cette ville.

Très belle cathédrale avec un magnifique retable. Le retable majeur de la Cathédrale d’Oviedo est une de ses plus belles œuvres et nous avons eu plaisir à la découvrir. Plus d’informations en consultant le site : https://catedraldeoviedo.com/fr/le-livre-des-humbles-le-retable-majeur/

Alphonse II, qui fut toujours considéré comme un « humble serviteur du Christ », demanda au IXe siècle la construction de ce que l’on appelle la Chambre Sainte. Elle se compose de deux chapelles superposées n’ayant aucune communication entre elles.

Le roi, en construisant ce bâtiment, désirait que ce soit l’endroit où seraient gardées les saintes reliques apportées de Montsacro.

Ces reliques étaient arrivées aux Asturies depuis Tolède, où elles avaient été transportées “depuis différents endroits” par les chrétiens pour éviter qu’elles ne tombent pas dans les mains des Arabes, après la défaite de l’armée wisigothe à Guadalete. Le plus célèbre d’entre elles est le Saint Suaire qui correspond, selon la tradition, au linge qui fut placé sur le visage de Jésus-Christ à la descente de la Croix.

Le Saint-Suaire d'Oviedo est une toile de lin de 83 sur 53 centimètres. Selon la tradition, le Suaire d'Oviedo aurait d'abord été conservé à Jérusalem. Il aurait quitté cette ville au début du VIIe siècle en 614 au moment où les Perses envahissent la Palestine. Le Suaire serait arrivé en Espagne après un périple par l'Afrique du Nord et aurait atteint Oviedo en devançant l'avancée des musulmans.

Aujourd'hui le Suaire est gardé dans la Cámara Santa de la cathédrale d'Oviedo en Espagne et conservé dans une châsse de chêne recouverte d'argent, l'Arca Santa. Il n'est exposé à la dévotion des fidèles que le Vendredi saint et dans l'octave de la fête de la Sainte-Croix.

https://catedraldeoviedo.com/fr/chambre-sainte/

Nous n’avons donc pas pu voir l’original mais nous avons pu quand même admirer une belle reproduction du Saint Suaire.

La visite fut très intéressante. Notre guide, un passionné, s’appelait René.

A midi, nous avons mangé à l’hôtel.

L’après-midi, en route pour Covandonga et la visite du sanctuaire de la Reconquista. C'est dans cette localité qu'a eu lieu la bataille de Covadonga en 722, qui par la victoire des forces chrétiennes asturiennes marqua l'arrêt définitif de l'avancée musulmane dans la péninsule ibérique. Dans l'historiographie espagnole, Covadonga est considérée comme le point de départ du processus de Reconquista qui s'achèvera sept siècles plus tard avec la prise de Grenade.

La Grotte de Covadonga est un sanctuaire catholique de la principauté des Asturies. Il s'agit d'une grotte située dans les contreforts du Mont Auseva.

Covadonga, issu du latin Cova Dominica, signifie « Grotte de la Dame », car ce lieu est dédié au culte de la Vierge Marie. La chapelle qui y est située abrite la fameuse Vierge de Covadonga.

Cette vierge est reconnaissable car elle porte une rose. Elle revêt habituellement un habit rouge. Elle est connue populairement sous le nom de la Santina. C’est la sainte patronne des Asturies et l'une des sept patronnes des Communautés Autonomes d'Espagne. Elle est célébrée le 8 septembre.

Lors de cette étape, nous avons visité également la Basilique « Notre-Dame de Covadonga ».

Vous pourrez voir quelques photos de ce lieu en cliquant sur le lien :

https://www.monnuage.fr/point-d-interet/sanctuaire-de-covadonga-a5985#gallery-modal

Sur le chemin du retour, nous sommes passés par le pont roman où est accrochée une reproduction de la Croix de la Victoire à Cangas de Onis où nous avons pu faire une petite balade pour visiter la ville.

La Croix de la Victoire est un joyau de l'art asturien préroman, conservé dans la Cámara Santa de la cathédrale Saint-Sauveur d'Oviedo. Elle est devenue l'emblème des Asturies. Il s'agit d'une croix latine au cœur de chêne et recouverte d'or et de gemmes. Ses bras sont élargis aux extrémités et elle possède un reliquaire en son centre.

Nous avons appris lors de cette journée que la reine d’Espagne, Letizia, est également princesse des Asturies.

Retour à l’hôtel à 18h45 après une journée bien remplie, douche, repas et dodo car demain départ à 7h30 (aïe, ça pique !!!) pour une journée randonnée.

Mardi 10 septembre

Journée pluvieuse ! et en plus un peu caille, caille. Cette journée avait pour but d’aller découvrir les Pics d’Europe mais avant direction TUDES, pour une randonnée.

Levés à 5h50. La randonnée prévue traversait une forêt de Chênes Liège en partant de Tudes jusqu’à Porcieda, village typique de Cantabrie.

… Sauf qu’il tombait des cordes ! Par conséquent, les femmes ont jeté l’éponge. Et nos vaillants soldats, Didier, Jean-Michel, Denis et Bruno sont partis à l’assaut des chemins, bien harnachés sous leur cape de pluie. Les femmes ont fait pendant ce temps, bon an mal an, une petite visite de la ville et quelques emplettes. 😉 Une fois les hommes arrivés, nous sommes tous allés manger au restaurant à POTES.

Ensuite direction les Pics de l’Europe, où nous prenions le téléphérique à FUENTE pour rejoindre le point culminant à 2468 m et admirer le superbe panorama qui s’offrait à nous. Manque de chance, il pleuvait toujours et la vue était quelque peu bouchée.

Les pics d'Europe, massif le plus élevé de la cordillère Cantabrique, sont situés entre les provinces des Asturies, León et la Cantabrie, à une trentaine de kilomètres de la mer. Son point culminant est la Torre de Cerredo.

Plus d’infos :

https://www.turismoasturias.es/fr/descubre/naturaleza/reservas-de-la-biosfera/parque-nacional-de-los-picos-de-europa

Ensuite nous reprenions le bus en sens inverse pour 2h30 de route avant de rejoindre l’hôtel. Un peu déçus tout de même de ne pas avoir eu un petit rayon de soleil qui aurait certainement sublimer cette journée sympathique ! Ce sera pour la prochaine fois. 😉

Nous n’avons toutefois pas échappé aux blagues de notre guide tout le long du trajet. Blagues et commentaires qu’on a parfois bien du mal à suivre… Mais lui en tout cas, ça avait l’air de le faire rire, c’est déjà ça ! Ahaha.

Retour à l’hôtel : douche, préparation des valises, repas et dodo. Demain, nous changeons de coin.

Mercredi 11 septembre : La Galice

Départ à 8h pour la Galice avec un arrêt au Belvédère de Ribadeo (Mirador De Santa Cruz) et découverte de la magnifique plage des cathédrales.

La Plage des Cathédrales est le secret le mieux gardé de la Galice (ou presque !). Elle est cachée à marée haute et, lorsque l’eau se retire, elle découvre tous ses mystères. Considérée comme un véritable monument naturel profilé au gré du martèlement constant du ressac, elle fait la fierté de tous les Galiciens.

Quelques infos et photos : https://www.vacancesespagne.fr/Ribadeo/articles/la-plage-des-cathedrales-en-galice

A 13h, nous mangions à La Coruña. Repas suivi d’une visite guidée de la ville. La Corogne est une ville portuaire située sur un promontoire (Galice). Elle est célèbre pour son phare romain, la tour d'Hercule, d'où l'on peut admirer le panorama de la côte. Dans la vieille ville médiévale se trouve la Plaza de María Pita et ses arcades, entourée de petites rues piétonnes. Sur la place se dresse la Estatua de María Pita, la statue d'une femme du XVIe siècle qui avait prévenu la ville d'une invasion organisée par Sir Francis Drake.

Selon la légende, Hercule, après avoir tué le géant Géryon, aurait enterré sa tête dans les fondations du phare et c'est lui-même qui aurait installé au sommet de la tour, un miroir dont la fonction était de réfléchir les flammes d'un foyer afin de guider les marins dans la nuit. D'après Jean Christophe Cassard, La Corogne s'appelait Portus Britannae au IVe siècle, car elle aurait été fréquentée par des marins bretons.

Pour (re)visiter cette ville sympathique et la Tour d’Hercule, je vous invite à suivre le lien :

https://www.turismo.gal/que-visitar/cidades/a-coruna?langId=fr_FR

La visite terminée, nous rejoignions Saint Jacques de Compostelle (SANTIAGIO DE COMPOSTELA) et l’hôtel Castro (repas et nuit bien méritée avant de poursuivre notre périple).

Jeudi 12 septembre : randonnée à Saint Jacques de Compostelle

Levés de bonne heure et de bonne humeur à 6h30, direction ARZUA, une des étapes du chemin de St Jacques. Sur ce tronçon, le Chemin passe entre des prés, des chênes et des eucalyptus qui entourent de petits hameaux. Nous avons fait 11 km par un temps sympathique, ni trop chaud, ni trop froid. A l’arrivée, nous avons bu un petit coup salvateur et récupéré le 2^ème groupe qui faisait une plus petite distance.

A Salceda, le bus nous a récupéré pour nous déposer ensuite à l’église de San Lazaro pour faire les deux derniers kilomètres du chemin de Saint Jacques de Compostelle jusqu’à la cathédrale.

Repas au restau, suivi de la visite guidée de Saint Jacques Compostelle (cathédrale comprise).

Saint-Jacques-de-Compostelle est la capitale de la Galice. Elle est connue pour être le point d'arrivée du chemin de pèlerinage de Compostelle et le site du tombeau supposé de l'apôtre Saint-Jacques. Sa dépouille se trouverait dans la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle, consacrée en 1211, dont les façades sculptées en pierre s'ouvrent sur de majestueuses plazas entre les murs médiévaux de la vieille ville.

Le pèlerinage sur le tombeau de Jacques fils de Zébédée était un des plus importants de la chrétienté au Moyen Âge, avec ceux de Jérusalem, de Rome et de Tours. Pratiquement disparu au XIXe siècle, il connaît un regain de ferveur depuis la fin du XXe siècle, promu notamment par les institutions européennes.

Plus d’infos : https://www.turismo.gal/que-visitar/cidades/santiago-de-compostela?langId=fr_FR

17h15 fin de la visite et quartier libre qui a permis aux gogos de se promener et de se rafraîchir avec une petite sangria.

22h30, tout le monde au lit (ou presque) car demain debout à 6h30 pour prendre le bateau, cette fois ! 😊

Vendredi 13 septembre : promenade en bateau sur les Rias de Arousa

Départ à 8h00 pour COMBADOS, avec une petite escale au bord de l’eau où nous avons pu découvrir sur l’île de la Toja, l’église Ermita de San Sebastian entièrement recouverte de coquilles Saint Jacques !

Puis promenade en bateau super sympa ! Le soleil était au RV, nous avons vu le port de pêche et les cultures de moules, huitres et le plus sympa, dégustation de moules, excellentes !... avec un petit verre de vin blanc et de la musique locale pour agrémenter le tout. Moment fort sympathique où plusieurs d’entre nous ont pu enchainer quelques pas de danse. Mention spéciale à Simone et Denis.

De retour sur la terre ferme, nous étions attendus au restaurant. Et oui, en Espagne, on ne mange pas avant 13h30. Restau où on avait oublié de me servir mon menu spécial sans épice, j’ai donc patienté et mangé après tout le monde 😉, mais j’ai eu droit à une belle assiette de poisson grillé avec des petites pommes de terre à l’eau. J’ai refusé le gâteau que voulait m’offrir Tonio en signe de « dédommagement » (gâteau à base de pâte feuilletée, chantilly et fraises).

Ensuite quelques rues commerçantes et en route pour la visite de la cave à vins de DO ALBARINO avec dégustation. Oui, comment dire, ce fut une journée très gustative ! ahaha.

Dégustation de vin blanc avec un peu de charcuterie pour éponger le tout. Nous avons visité le domaine et découvert la collection de voitures du propriétaire qui n’était pas avare pour nous faire partager sa réussite et nous en mettre plein la vue (ou pas). LOL

Retour à l’hôtel, nous sommes repus… pourtant après la douche, le repas nous attend avant une bonne nuit de sommeil !

Samedi 14 septembre : Randonnée Phare du Cap Finisterre

Les Romains pensaient que ce lieu représentait le point terrestre le plus occidental, et donc que le monde s'y terminait. C'était le finis terrae.

La pointe est une falaise qui monte depuis les îlots redoutés d'O Petonciño et d'A Centola jusqu'au mont d'O Facho (242 m), qui semble être l'Ara Solis de l'Antiquité qui servait à célébrer les rites solaires. Traditionnellement, cet endroit est considéré comme le point le plus occidental du continent, même si en réalité, il ne l'est pas. Le chemin de Compostelle se prolonge jusqu'à ce lieu pour les pèlerins qui, selon la tradition, brûlent leurs vêtements au bord de la mer avant de prendre le chemin du retour.

Photos et infos : https://www.turismo.gal/que-visitar/destacados/cabo-fisterra?langId=fr_FR

Après cette belle randonnée et quelques magnifiques photos, nous nous rendions en bus dans la ville de Cee pour manger. La documentation de Cee au XVIIIe siècle est importante. La pêche était une activité importante, en particulier celle des cétacés. C'est à cette époque qu'a été construite l'église (ou sanctuaire), dans un style gothique tardif. L'église a été reconstruite après la destruction par les Français (ah tiens !!!), mais quelques parties de l'édifice primitif ont été conservées.

Nous continuions ensuite notre route vers Ezaro et sa cascade : La chute d'Ézaro est une chute d'eau côtière de la commune de Dumbría, dans la Province de La Corogne (Galice). La chute est constituée par le déversement du fleuve côtier Jallas (ou Xallas en galicien).

C’est sous un soleil de plomb que nous allions à pied découvrir cette belle cascade. Certains trempèrent même leurs pieds dans l’eau fraiche.

Notre périple se termina par la visite du plus grand Horreo de Galice à Carnota. L’Horreo de Carnota a été déclaré monument national. Il se situe à côté de l'église Santa Columba.

C'est le grenier à blé le plus grand de Galice. Il est impressionnant, en effet, il mesure 34,70 m de long. Les greniers les plus grands étaient toujours situés à côté de la maison du curé. Ils sont montés sur pied afin d'empêcher l'invasion des rats. Ces horreos deviennent un symbole de richesse pour les agriculteurs. Ces derniers les décorent avec par exemple une horloge solaire, des croix ou des clochers en bois.

Fin de la visite et retour à l’hôtel pour le diner et la dernière nuit avant notre retour en France.

Dimanche 15 septembre :

Petit déjeuner et transfert vers l’aéroport. Départ à 7h45 de l’hôtel.

Fin du voyage. Nous atterrissons à BALE-MULHOUSE vers 12h30 avant de rejoindre notre région, tous un peu crevés mais après avoir passé une belle semaine. Nous rentrons avec plein de souvenirs de ces quelques jours passés sur les pas de St Jacques de Compostelle, à la découverte de la Galice et des Asturies.

Viva España ! ☺